Day 100+: Belize

Le boarder crossing du Mexique au Belize fonctionne sans soucis, même pour la voiture. On conduit à Orange Walk City, une petite ville qui se situe à une heure au sud de la frontière où on mange notre premier « Rice & Beans », le repas national (riz, fèves, banane plantine, poulet rôti et salade coleslaw) pour BZ$ 8. Nous comprenons vite qu’il ne faut pas se faire avoir par les prix en USD ou BZ$. Le taux de change est fixé à 2 BZ$ pour 1 USD ce qui est le terrain de jeu parfait pour les magouilleurs qui veulent doubler leur revenue avec les touristes.

Nous retrouvons ensuite Juanita & sa famille que nous avions rencontrés la veille à Chetumal au Mexique. Elle est d’accord de nous garder la voiture dans leur maison pendant que nous passons quelques jours à Caye Caulker. Juanita nous invite chez elle et nous commençons à parler de notre voyage, de leur pays et surtout de leur grande famille. Lors de la soirée animée qui suit, elle et son ami Giovanni nous font à manger des « Fried Jacks », une autre spécialité bélizienne (pâte de farine frite) qui est servie avec des scrambeled eggs, refried beans et ham. C’est lourd et c’est bon. En fin de soirée, nous pouvons dormir sur leur canapé et dans leur hamac avant que le réveil sonne à 5h le lendemain pour partir à Belize City avec le premier « chicken bus ».

Pendant que nous cruisons direction sud, nous en prenons du rap kréol plein les oreilles; ah, c’est beau d’observer comment un pays se réveille. La première personne que nous rencontrons à Belize City est la Queen Elisabeth II. Qui est partout sur les billets d’argent étant donné que le Belize fait partie du Commonwealth. Et nous sommes au 100e jour de notre voyage – wow, déjà !

Un peu plus tard, nous sommes déjà sur le ferry en direction de Caye Caulker (à prononcer «Kii Kaaker») où nous passons les prochains jours sous le soleil accompagnés par les rastafaris pseudo-cool et les chinois qui paraissent tenir le monopole des supermarchés du pays (!). Le lendemain, Yann discute avec un instructeur français de Kitesurf, qui nous recommande un endroit qui vend du café pas trop cher à BZ$ 1; car en effet, le Belize est plutôt un crève budget. Entre café et hot cakes (pancakes), nous nous battons contre les mouches de sable qui nous piquent sans cesse et nous faisons à manger dans le hostel où des gens de partout dans le monde défilent. Ah, c’est beau la vie à la plage.

Puis, nous faisons le tour de l’ile et discutons avec des instructeurs de plongé du club avec lequel Yvonne plongera le Great Blue Hole quelques jours après. Ce sont des locaux qui semblent d’un côté contents du revenu que les touristes apportent à la vie de l’île, d’un autre part aussi un peu ennuyés par l’ampleur que le tourisme a pris sur Caye Caulker. « It’s not like it has used to be. The lots of the second island are almost completely sold-out. ». Et ils nous confirment : tout le monde fume sur cette île au mélange rastafari/ hispanique/ créole/ anglais.

De retour à l’hostel, nous rencontrons deux voyageuses sourdes américaines, Carly & Ivy, qui discutent vivement en langage des signes – ce qui est touchant et simplement impressionnant à la fois. On sympathise, on se parle sur les téléphones portables ou à travers le «lip-reading». Les entendre rigoler entre elles nous fait penser que la vie n’est en fait pas très compliquée. You better belize it :-) !