Day 241+: Manizales, Pereira & Salento

Passer une journée chez Pablo Escobar à la Hacienda Napoles qui ressemble à un Disney Land colombien. Voir la colonie d’hippopotames la plus grande en dehors du continent africain ! Se dire, une fois de plus, que les colombiens sont tellement aimables.

Entendre la pluie tomber sans cesse à Rio Claro, une petite réserve naturelle à 3 heures de Medellín. Avoir une chambre avec ouverture sur la jungle sans vitre aux fenêtres. Se réveiller la nuit sous la moustiquaire à cause d’une grande tempête. Se coller contre l’autre pour se sentir protégée. Continuer à rêver à deux…

Se taper une journée de bus pour rejoindre Manizales. Se promener ensuite, le soir, dans les rues à casinos de bas étage et à fast foods innombrables (pollo frito con papas). Sentir le parfum bon-marché des prostitué(e)s trop maquillé(e)s au coin de la rue. Ne pas trouver de restaurant qui donne envie malgré la faim de loup que nous avons. Finalement, manger un demi-kilo de riz aux légumes chez un chinois à COP 12'000 (environ CHF 4). S’endormir un peu plus tard, épuisés d’une journée très médiocre de voyage.

Le lendemain, se trouver un café « La Suiza Panaderia » et se régaler en mangeant une soupe, une salade, un burger et d’un mille-feuille (le premier du voyage !). Partir pour retrouver la Hacienda de café Venezia et y passer une belle soirée pluvieuse en parlant avec Béatrice, la gérante de l’hostel. Cuisiner des pâtes simples accompagnées d’une sauce tomate sans rien-du-tout. Trouver l’empreinte des mains en couleur (une possibilité de « signer » son séjour dans l’hostel) de Sylvain, le cousin de Yann, sur le mur de l’hostel. Ecouter Béatrice qui se rappelle de lui; elle lui avait clairement stipulé de ne pas mettre de couleur sur la caméra de sécurité et d’utiliser uniquement sur le mur. Et puis, voir qu’il n’a pas du tout suivi ses indications. Ah, la nature délibérée…

Faire un super tour dans l’hacienda, le lendemain, pour en connaître plus sur la production du café. Ceci, avec une Taiwanaise parlant un espagnol théoriquement bien, mais qui est, en pratique, très difficile à comprendre. Voir une Argentine liftée, diplômate aux USA, rejoindre le tour et poser des questions ridicules. Goûter du café à en devenir hyperactif et manger un almuerzo à soupe de frijoles à ne plus en finir.

Partir pour Pereira pour retrouver François a.k.a. Francisco qui a fait un détour de cinq jours à Bogotá. Discuter avec un hollandais et un fribourgeois du sens de la vie et de l’importance du travail. Bien cuisiner (deuxième essai un peu plus constructif d’un curry de légume à la noix de coco). Savourer une « Club Colombia negra » de plus. Partir pour les bains thermales de Santa Rosa. Rencontrer un couple argentin, Lorena & Martin, et un Jordanien, Thaer, tous les trois super sympas. Manger des truchas (truites) du lac en sortant des bains. Se faire couper les cheveux, le lendemain (Yann). Acheter des fleurs pour l’anniversaire de la coiffeuse (Yvonne). Réaliser que le figaro est parti en pause de midi trop tôt malgré le rendez-vous confirmé (François). Et, finalement, rater le bus pour Salento, le terminal étant faussement indiqué sur la carte de l’hostel (tous). Rigoler et se boire des cafés en attendant le prochain deux heures plus tard.

Voyager dans un taxi « Jeep Willy » datant de la deuxième guerre mondiale pour rejoindre un hostel à Salento. Réaliser qu’il n y a plus de place pour y rester cette nuit. Retourner au village et tomber sur une petite vieille colombienne qui nous offre une « habitación » à trois pour trois fois rien. Remanger une trucha avec nos copains argentins et jordaniens. Dormir et se lever tôt le lendemain pour partir dans la vallée de Cocora, connue pour ses immenses palmiers. Faire plus de 1000 mètres de dénivelé. Admirer les colibris pendant que nous buvons un bon « cafecito ». Parler avec d’autres voyageurs et réaliser que beaucoup parmi eux passent « seulement leurs vacances en Colombie ». Se réjouir que nous avons encore plus de six mois de temps à disposition pour voyager. Admirer les palmiers une nouvelle fois. Faire beaucoup trop de photos que nous devrons trier par la suite. Sauter dans une autre Jeep pour le retour avant qu’il commence à pleuvoir pour de vrai.

Prendre le bus pour Armenia, un village proche, avant de découvrir qu’il n’est pas possible de voyager plus au sud que Cali, une ville à 3 heures de bus: des manifestations organisées par des indigènes ont coupé tout transit sur les routes au sud qui nous permettraient de rejoindre notre destination initiale, Popayán.

On voulait sauter Cali. Ben… nous-voilà pour les quatre jours à venir. Réaliser, après tout, que cette ville s’avère être une belle escale avant de nous plonger dans les aventures dorées un peu plus au sud…